Adapter sa stratégie de recrutement en 2025 : un impératif face à la contraction du marché

Le recrutement de cadres connaît un ralentissement notable en 2025. […]

Le recrutement de cadres connaît un ralentissement notable en 2025. Après une baisse de 8 % en 2024, une nouvelle diminution de 4 % est attendue cette année, selon l’Apec, soit environ 292 600 embauches prévues. Les postes de dirigeants sont particulièrement concernés par cette contraction, avec seulement 2 930 recrutements estimés en 2025. Dans ce contexte moins dynamique, les entreprises du secteur des énergies renouvelables doivent adapter leur stratégie pour continuer à attirer les meilleurs profils.

Pourquoi le marché des dirigeants et cadres se resserre en 2025

Le ralentissement du marché de l’emploi des cadres s’explique par plusieurs facteurs convergents. Notamment, le contexte économique avec la baisse des investissements des entreprises (–1,2 % en 2024, prévision –0,5 % en 2025) qui affecte directement les projets de croissance et donc les embauches. D’autre part, l’incertitude conjoncturelle, avec les tensions géopolitiques, les fluctuations réglementaires et le climat politique post-électoral en France poussent les entreprises à la prudence. Mais aussi la fin d’un cycle de croissance, après près de dix ans de hausse continue du recrutement de cadres (2013–2023), le marché entre dans une phase de stabilisation plus sélective.

Les profils dirigeants et cadres expérimentés sont touchés de plein fouet, avec une baisse attendue de 11 % des recrutements pour les cadres ayant plus de 10 ans d’expérience.

Repenser sa stratégie de recrutement : 4 leviers à activer

1. Identifier de nouveaux viviers de talents

Les profils classiques deviennent plus sélectifs et parfois moins disponibles. Pour continuer à recruter efficacement, il est essentiel d’ouvrir le spectre aux jeunes diplômés à fort potentiels issus d’écoles spécialisées en transition énergétique, aux talents issus des scale-ups industrielles, de la tech verte ou de la mobilité électrique ainsi qu’aux cadres de secteurs connexes (infrastructure, numérique, mobilité) en reconversion vers les EnR.

2. Optimiser le sourcing pour plus d’efficacité

Avec des budgets parfois contraints, le recours aux canaux traditionnels doit être rationalisé. Les pratiques évoluent : Un sourcing direct et approche proactive via LinkedIn et réseaux d’alumni, des partenariats renforcés avec des cabinets spécialisés EnR pour les profils stratégiques et l’intégration de la cooptation comme levier de confiance et de rapidité.

3. Renforcer sa marque employeur sectorielle

Dans un marché moins tendu mais toujours concurrentiel, la capacité à se différencier reste clé. Il ne suffit plus d’avoir un poste attractif, encore faut-il donner envie de valoriser ses engagements RSE et son impact environnemental, de mettre en avant la qualité de vie au travail, la gouvernance participative, les valeurs humaines et d’adapter sa communication sur les réseaux professionnels même en période estivale.

4. Simplifier et accélérer les processus de recrutement

Dans un environnement où les candidats expérimentés sont sollicités, la réactivité est essentielle. Il faut donc réduire le nombre d’entretiens au strict nécessaire, décider vite, sans renoncer à l’exigence et proposer des conditions d’intégration flexibles (télétravail, onboarding adapté, période de transition…).

Ce qu’il faut retenir

Même si le volume global d’embauches de dirigeants et cadres ralentit en 2025, les besoins stratégiques dans les énergies renouvelables restent bien réels. Les entreprises qui réussiront leurs recrutements cette année seront celles capables d’anticiper, d’élargir leurs horizons, et d’adopter des pratiques plus ciblées, plus agiles et plus humaines.

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